La VMC est-elle obligatoire ?

Le renouvellement de l’air est indispensable pour le confort et le bien-être des occupants d’un logement. Pour le bâti, la ventilation limite l’humidité et l’apparition de champignons. Avec des logements de mieux en mieux isolées, il est devenu essentiel, voire obligatoire de renouveler l’air ambiant dans une maison. Si la VMC présente des avantages certains, est-ce vraiment obligatoire ? Que dit la loi sur la ventilation dans un logement en 2022 ? Quid des normes ? Les Bons Artisans vous dévoilent tout sur la VMC !

Quel est le rôle d’une VMC ?

La VMC ou ventilation mécanique contrôlée est un dispositif qui a pour rôle de renouveler l’air intérieur d’un logement. La qualité de l’air dans les espaces clos présente en effet des effets néfastes sur le bien-être des occupants, c’est pourquoi il est important de le renouveler en permanence. Si la mission de la VMC est d’abord de remplacer l’air dans un logement, elle permet également de lutter contre l’humidité, les mauvaises odeurs et les champignons.

Une VMC se compose principalement d’un bloc extracteur d’air, de gaines d’évacuation et d’entrées d’air. L’extracteur va aspirer l’air vicié, puis le rejeter vers l’extérieur. Il se charge également de faire entrer l’air frais à l’intérieur. Les gaines d’évacuation sont reliées aux pièces humides de la maison par des bouches d’extraction. Les entrées d’air sont, quant à elles placées en hauteur, dans les pièces à vivre pour une ventilation optimale et homogène.

La VMC est elle obligatoire ? Ce que dit la réglementation en 2022

Depuis 1955, l’aération des logements a connu de nombreux bouleversements au niveau réglementation, jusqu’à l’arrêté du 24 Mars 1982, qui impose « une ventilation générale et permanente ». Cette réglementation insiste notamment sur le besoin d’améliorer la qualité de l’air ambiant dans tous les logements.

Selon le texte de loi, un système de ventilation, naturel ou mécanique doit être prévu pour une habitation. De ce fait, la VMC n’est pas une mesure obligatoire, car d’autres solutions appuyées sur les forces naturelles sont également envisageables. Un logement qui comporte de nombreuses fenêtres, une grille d’aération ou tout autre dispositif permettant à l’air de circuler abondamment dans la maison peut alors être exonéré de l’installation d’une VMC.

Bien qu’en principe, l’aération mécanique ne soit pas obligatoire, elle est fortement recommandée. En 2022, avec des bâtis de plus en plus performants et isolés, la ventilation naturelle ne suffira certainement plus. La VMC obligatoire n’est probablement pas encore d’actualité pour 2022, mais une chose est sûre, elle deviendra certainement indispensable.

Normes pour l’installation d’une VMC

Si la VMC n’est pas obligatoire, son installation fait cependant l’objet d’une réglementation stricte. Ces règles stipulent que l’installation devra suivre des protocoles de calcul et de dimensionnement précis, en fonction de la configuration du logement. Toutes les précautions d’installation et d’usage sont d’ailleurs détaillées par la norme DTU 68-3.

La DTU 68-3 est une norme publiée en 2013 qui impose de faire réaliser par un professionnel une étude obligatoire pour le choix et l’installation de la VMC. De plus, elle applique un seuil minimum de débit d’extraction en hiver. Enfin, la norme exige l’installation d’un conduit parfaitement étanche pour obtenir un rendement optimal. Notez que la DTU 68-3 ou norme VMC s’applique autant aux bâtiments collectifs qu’aux maisons individuelles.

Coûts et aides pour l’installation d’une VMC

L’installation d’une VMC vous engage à prévoir un budget assez important. Selon le type de mécanisme, les prix peuvent être extrêmement disparates. Comptez entre 600 et 1 700 € pour une VMC simple flux et 3 500 à 5 500 € pour un modèle double flux haut de gamme. Certains paramètres vont également jouer sur le coût de matériel, et vous contraindre à choisir une VMC plus puissante. C’est le cas par exemple :

• des caractéristiques de votre logement
• de la proximité entre les différentes pièces humides
• du nombre de personnes qui occupent la maison
• du taux d’humidité dans la région, et plus précisément dans votre habitation

Sachez également que d’autres éléments comme le mécanisme de ventilation, la puissance et le rendement peuvent influencer le prix de la VMC.

Aussi, vous devrez prévoir le coût d’installation dans votre budget. Celui-ci peut aller de 350 à 1 200 € pour une VMC simple flux, autoréglable ou hygroréglable. Le tarif variera également selon s’il s’agit d’une installation dans un logement neuf ou en rénovation. Pour un modèle double flux, l’installation sera facturée aux alentours de 3 500 € en rénovation et 2 000 € pour une construction neuve.

Bien que l’installation d’un tel dispositif soit onéreuse, vous avez toutefois la possibilité de bénéficier d’aides pour financer les travaux. Les subventions de l’Annah, les primes énergies, et l’éco PTZ sont autant d’aides auxquelles vous pourrez prétendre en installant une VMC.