Tout savoir sur la prise de terre : définition, utilité, normes,…

Tout le monde a sûrement déjà entendu parler de la prise terre obligatoire. Pourtant, certaines personnes ne savent pas encore clairement ce que c’est et à quoi ça sert. Pour vous expliquer brièvement, il s’agit d’un élément essentiel de mise en sécurité de l’installation électrique. Pour en savoir plus, lisez cet article et découvrez l’essentiel sur la prise de terre.

La prise de terre, une installation pour la sécurité de tous !

D’après la prise de terre définition, il s’agit d’un ensemble de « connexions électriques physiques » que l’on trouve dans tous types d’installations domestiques. Directement reliée au tableau électrique d’un logement, la prise de terre permet de réduire les éventuels risques d’électrocution.

Sa principale mission consiste ainsi à évacuer une énergie de défaut vers le sol. Il faut savoir que le courant cherche toujours un moyen naturel de rejoindre la terre, dont la tension est égale à zéro. Prenons un exemple que l’on retrouve souvent dans la vie quotidienne. Lorsqu’il y a faux contact dans un appareil, la carcasse de ce dernier absorbe une partie du courant électrique. À partir du moment où on le touche, l’électricité se sert de notre corps pour rejoindre le sol, il s’agit du phénomène d’électrisation.

C’est précisément à ce moment-là que le différentiel joue son rôle. À la moindre anomalie, celui-ci dévie le courant qui s’échappe en direction d’un piquet enfoui sous le sol. Ces pertes de charge peuvent survenir lorsqu’un câble d’alimentation abîmé est dénudé. Grâce à la prise de terre, vous saurez non seulement quel circuit est défectueux ou dangereux, mais aussi protégé.

L’installation de la prise de terre est-elle obligatoire ? Que disent les normes ?

Depuis 1991, la mise en place de cette installation est obligatoire. En Belgique, le règlement des installations domestiques électriques (RGIE) exige notamment sa présence. Cet organisme indique strictement que l’on doit y raccorder tout élément susceptible de propager un potentiel danger comme :

• Les points lumineux d’un circuit électrique
• Les prises
• Les parties métalliques et les canalisations d’une habitation qui peuvent accidentellement rentrer en contact avec le courant.

En complément, la pose d’un sectionneur de terre ou coupe-terre est également requise. Grâce à ce dispositif, il devient possible de mesurer la quantité d’électricité qui passe par la prise de terre. Plusieurs règles de conformité exigent que la valeur quantifiée ne dépasse pas 30 Ohms.

Bien évidemment, il existe des lois qui régissent ce type d’installation. Vous devez ainsi savoir que c’est la dernière norme NF C 15-100 qui administre l’obligation actuelle concernant l’utilisation de la prise de terre. À titre de rappel, cette norme fixe les règles de conception, d’entretien et de réalisation des installations électriques basses tensions en France. Son objectif vise ainsi à offrir aux occupants une sécurité optimale ainsi qu’une garantie de bon fonctionnement.

La mise en terre : une opération coûteuse et minutieuse

Certains facteurs qui rendent l’intervention d’un professionnel aguerri nécessaire pour la réalisation de cette opération. Le premier paramètre à considérer, c’est le type de terrain où les travaux seront réalisés. Dans ce cadre, c’est la récessivité du sol qui sera l’élément primordial. Plus elle sera élevée, plus la mise en terre devra être renforcée.

Actuellement, le coût de cette intervention varie selon le devis de l’artisan ou de l’électricien. Chaque maison possède ses propres particularités, et il n’est jamais évident de poser un prix exact pour telle ou telle prestation. Cela dit, le coût moyen de cette opération se situe généralement entre 4 000 et 6 000 €.

Pour vous donner une idée de l’ampleur des travaux, voici les trois techniques les plus utilisées pour la mise en terre.

Le piquet vertical

C’est l’approche la plus simple. Ici, il suffit de planter un ou plusieurs piquets à une profondeur minimale de 2 mètres sous le sol. Ces derniers peuvent se décliner en diverses matières telles que l’acier galvanisé, le cuivre ou l’acier doux.

La boucle de fond de fouille

Ce terme est très peu connu, mais c’est la technique la plus couramment utilisée pour les constructions. Elle consiste dans un premier temps à créer une boucle dans les fondations du logement, puis d’y installer un conducteur nu.

Le conducteur en tranché

Contrairement aux deux premières méthodes, celle-ci est utilisée lors des travaux de raccordement. Le principe est le suivant : on profite que des tranchées soient creusées pour y disposer des récepteurs de courant.