Le chauffe-eau solaire, une solution enfin durable ?
- 26 Avr 2022
- J Laroche
Comment fonctionne le chauffe-eau solaire ?
Proposant de combiner un ballon d’eau chaude à des panneaux thermiques, le chauffe-eau solaire est un équipement capable de fournir une partie voire l’intégralité de l’eau chaude sanitaire d’un logement.
Véritable atout pour une baisse des factures énergétiques, ce dispositif en outre écologique puise dans la chaleur dégagée par les rayons du soleil pour monter en température un fluide caloporteur, qui en circulant dans les canalisations en cuivre du ballon va réchauffer l’eau qui y est présente.
Lorsqu’il refroidit, ce fluide retourne vers les panneaux solaires pour être à nouveau chauffé et recommencer son cycle de distribution.
Est-il efficace l’hiver ou de nuit ?
Alors qu’un panneau solaire photovoltaïque capte environ 200 W/m², les capteurs thermiques peuvent atteindre un ratio de l’ordre de 800 W/m², de quoi produire une énergie suffisante pour alimenter le ballon d’eau même par mauvais temps.
En outre, ces dispositifs innovants sont généralement très bien isolés, permettant ainsi de conserver pour toute la nuit la chaleur générée de jour.
La plupart des modèles intègrent cependant un système d’appoint constitué d’une résistance électrique afin de compléter les besoins en chauffe si nécessaire.
Quels sont les avantages et les inconvénients de ce chauffe-eau ?
Les avantages d’un chauffe-eau solaire
- Investissement très rapidement amorti
- Maintenance et entretien rares et non obligatoires comme pour une chaudière à gaz
- Économies d’énergies importantes, le prix du gaz et de l’électricité ne cessant par ailleurs d’augmenter
- Écologique, aucune émission de CO²
- Puise son énergie dans une ressource propre, durable et inépuisable : le soleil
Les inconvénients d’un chauffe-eau solaire
- Dépendant de la saison et des latitudes, implique parfois l’emploi d’un chauffage d’appoint
- Il faut absolument disposer d’un espace extérieur où installer les panneaux thermiques, le toit étant déconseillé de par une exposition trop importante l’été ainsi qu’une impossibilité d’orientation efficace
- Investissement assez onéreux, néanmoins amortissable grâce aux aides mises à disposition
Peut-on l’installer soi-même ?
Aucune réglementation n’impose de passer par un professionnel pour installer ce type d’équipements. Or, face à la complexité de pose d’un chauffe-eau et de mise en place de canalisations pour transporter le fluide caloporteur, recourir à un expert est plus que conseillé.
Celui-ci pourra de surcroit calculer avec minutie l’emplacement et l’orientation idéale de vos panneaux thermiques, afin d’optimiser au mieux la captation d’énergie.
Enfin, pour bénéficier des financements, il faut absolument passer par une entreprise reconnue RGE.
Comment l’entretenir ?
Bien que le nettoyage des panneaux thermiques puisse s’effectuer seul, il est recommandé de faire appel à un professionnel en charge de contrôler leur état de fonctionnement, de la pression du fluide caloporteur au mécanisme de la pompe.
D’autre part, l’eau présente dans le ballon produit à terme du tartre, diminuant de fait les performances énergétiques de celui-ci. Aussi, effectuer soi-même la purge de sa cuve et le contrôle de son système de sécurité peut vous faire effectuer des économies sur l’instant, mais une mauvaise manipulation peut très vite conduire à de gros accidents.
Quelle est sa durée de vie moyenne ?
Les panneaux solaires thermiques sont constitués de matériaux solides, généralement de l’aluminium. Ils durent, avec un entretien régulier, entre 15 et 25 ans tout en étant généralement garantis 10 ans.
En ce qui concerne le ballon d’eau chaude, il peut aisément fonctionner 20 ans sans le moindre incident à condition qu’un professionnel veille régulièrement à son bon état.
Combien coute une telle installation ?
En prenant l’exemple d’une famille de 4 personnes et donc les équipements nécessaires pour couvrir leurs besoins en eau chaude sanitaire, il faut en moyenne débourser 5000 à 7000 € installation comprise.
La variation de ces tarifs dépend bien sûr de la qualité des panneaux thermiques et du ballon, mais aussi de zone géographique où ils seront employés, les besoins en capteurs solaires étant par exemple bien plus conséquents dans le nord que dans le sud de la France.
Des aides sont-elles disponibles pour cet investissement ?
Afin de favoriser les performances thermiques des logements, la transition écologique propose de nombreux financements, sous différentes formes. Il est néanmoins indispensable de recourir à un professionnel qualifié RGE pour en bénéficier.
- Les aides des collectivités territoriales et de l’Anah
- MaPrimeRenov’, anciennement crédit d’impôt, entre 3000 et 4000 € en fonction des revenus
- L’éco-prêt à taux zéro, qui offre un financement sans intérêts jusqu’à 15 000 euros, remboursables sous 15 ans.
- La TVA à 5,5% pour l’achat des équipements favorisant un renouvellement durable et écologique